Nous partons pour 4 jours seulement pour une visite du Maroc… très dépaysante. L’appel de la mer revient fort pour que nous reprenions vite nos navigations avec Emilie.
Avant de partir en vadrouille, et malgré la compréhension généralisée du français au Maroc, nous avons appris quelques expressions en arabe. Les enfants, il faut bien prononcer toutes les lettres, à vous de jouer !
- oui : na'am, iyah
- non : la- merci : choukran, baraka hallaoufik
- de rien : afwan- bonjour : es salam alaikoum (répondre alaïkoum salam)
- Ça va ? : labès ?
- au revoir : b'slama
- c'est tout, ça suffit : safi, baraka
- d'accord : wakha (kh se prononce comme le J espagnol, r rauque)
- et enfin " In-Cha Allah ": Si Dieu le veut. Cette expression termine une grande partie des phrases. Une soumission à la volonté divine qui a façonné la mentalité marocaine.
Une fois notre Arabe révisé, direction Tetouan pour prendre un bus vers Chefchaouen. Nous conseillons aux futurs voyageurs de se rendre au terminal de la compagnie CTM, plutôt qu’à la gare routière où c’est un peu la foire d’empoigne pour trouver une place dans un bus… Les cars CTM sont tranquilles et climatisés… et à peine plus chers (mieux vaut réserver).
A 600 m d’altitude, Chefchaouen s’adosse entre deux montagnes en forme de cornes, ce qui lui a donné son nom berbère signifiant « cornes ». Pour y accéder, le bus emprunte une route unique en lacets, qui paraît interminable et qui rend la ville un peu mystérieuse… On découvre un ensemble très pittoresque. Après une montée à pic de la gare routière vers la médina, on tombe totalement sous le charme d’un labyrinthe de petites maisons blanches biscornues. Les linteaux des fenêtres et les pas des portes sont peints en bleu pour éloigner les insectes, sioux !
On ne se lasse pas de ces palettes de bleu et blanc. Les enfants, laquelle préférez-vous ?
La place Uta-El-Hamame
La Casbah remonte à 1471, comme la fondation de la ville. Les enfants, les casbahs jouaient le même rôle que nos châteaux en France. Résidence du seigneur, les villageois s’y réfugiaient quand l’envahisseur arrivait. Les caravanes pleines de marchandises y trouvaient également refuge et entrepôt. Cependant, contrairement aux châteaux forts en pierre, les casbahs étaient construites avec des briques faites de terre et de paille, selon un procédé très ancien. Tous ces édifices sont donc très fragiles et demandent de l’entretien. Une pluie diluvienne et tout peut être emporté.
Dans l'enceinte de la Casbah
Costumes traditionnels : la « djellaba » pour les hommes et la « fouta » pour les femmes (pièce de tissu rayée, typique de la région, que les femmes portent sur leur jupe)
Au-dessus de la ville, on peut aller voir la source (dite du loup) qui coule de la montagne. Les femmes du village viennent y laver leur linge dans des lavoirs. Comme les hommes sur la place, elles aiment s’y retrouver pour discuter, malgré l’arrivée de l’eau courante récemment dans leurs maisons. On peut même grimper un peu plus haut dans la montagne pour admirer une belle vue sur la ville.
Avant le Ramadan, les hommes s'y mettent aussi pour nettoyer les tapis
La « ville bleue » est paraît-il une des plus jolies cités de la région du Rif. Le Rif propose des surfaces variées selon les altitudes de ses régions. A l’ouest, on retrouve une végétation épineuse (sapins, pins, cèdres). De l’autre côté, il y pousse des steppes arides et des maquis.
Grâce à son cadre forestier et à la fraîcheur de l’été (frais pour le Maroc !), Chefchaouen est un lieu de vacances pour les Marocains. La côte proche de l’Europe, de Ceuta à Tétouan, est elle, largement tournée vers le tourisme international. A proximité de Chefchaouen, de très belles randonnées sont à faire. On l’a su un peu tard… Un couple de français propose de belles virées dans la nature (cascades, vue sur le Pont de Dieu, etc.) : Julian et Catherine tél. 045845008 / 079651649 ou auberge.akchour@gmail.com. Ils ont le projet de reprendre en gestion une auberge dans la montagne. Nous logions dans la médina dans la toute simple et économique Pension Mauritania. Là-bas, il est possible de trouver des camarades pour partager les frais d’une journée de randonnée.