Le recyclage des déchets sur les plages !


Les enfants, même sur les plages, les portugais recyclent les déchets !
Nous avions parlé de 3 poubelles pour bien trier ses déchets, à la maison : une pour recycler le verre des bouteilles, pots et bocaux ; une pour les bouteilles en plastique, boîtes en cartons, produits d’entretien ; une dernière poubelle contenant des déchets non recyclables. Certaines communes collectent aussi les journaux, magazines et prospectus dans des bennes collectives.

Sur la plage de Cascais, on trouve jusque 5 poubelles différentes. Regardez le panneau indiquant comment répartir les déchets : la poubelle bleue… pour le papier ! la poubelle verte… pour le verre ! orange… pour le plastique et métal ! grise… pour les mégots de cigarettes, tubes de crème solaire ! et la marron, pour tout le reste !




Cependant au supermarché, les espagnols et les portugais semblent moins faire attention à leur environnement : c’est la caissière qui se charge de mettre seulement 3-4 articles dans chaque sac plastique, ce qui en fait une production monumentale à la fin de la journée ! Elles sont toujours étonnées de nous voir arriver avec notre grand sac de shopping ré-utilisable… ou notre sac à dos.
Et chez vous, comment font vos parents lorsqu’ils se rendent au supermarché ? Utilisent-ils leur propre caddie, un cabas, un grand sac shopping ?

Cascais – Les Canaries (700 miles), 30/11 au 06/12












Cascais, le 30/11, c'est reparti !

Alain vous a donné quelques nouvelles obtenues par mail, via notre téléphone satellitaire, qui nous est fort utile lors de longues navigations.

En effet, nous venons d’effectuer notre première navigation hauturière à 2, non stop pendant 7 jours.
Comme l’indiquait notre message mail de début de nav’, nous avons commencé par « toucher » très peu de vent, et quand l’anémomètre a affiché « 0 nœud » (je l’ai vu de mes yeux vus !), nous avons en effet du nous résoudre à allumer le moteur… à contrecœur car contraire à notre philosophie de la voile ! Puis, le vent s’est levé, juste ce qui convient à notre embarcation : 10-15 et jusqu’à 20 nœuds de vent, Emilie avançait comme une flèche au portant, avec un bateau relativement plat poussé par une houle raisonnable et régulière. Cela change totalement la vie à bord : il est possible de faire la cuisine… et même de lire !

Nos impressions sur cette première navigation hauturière, à 2 ?
Il y a peu encore, nous fréquentions le quartier fourmillant de la gare Saint-Lazare ou de la gare du Nord… et nous voici tous les 2 seuls ! La rupture est réelle et quelque peu déstabilisante : parfois nous scrutons l’horizon à la recherche d’une autre présence humaine… qui se révèle bien rare.


Seule la première nuit fût bien chargée avec la traversée du « rail », sorte de route tracée sur la carte pour les cargos, proche de la côte portugaise. Ces immeubles flottants se déplaçaient « à la queue leu leu », et il nous a fallu moultes calculs pour décider du moment où les mastodontes nous laisseraient une petite place pour passer, à leur perpendiculaire. Notre radar Furuno fût alors d’une précieuse aide : sur l’écran de contrôle, les petites tâches représentant les bateaux se déplacent sur des zones circulaires qui nous permettent de calculer leur position et une vitesse approximative. Plus sûr que la vue de leurs seuls feux blancs, verts, rouges, puisque la nuit, les effets d’optique peuvent être assez déroutants, c’est le cas de le dire…



Gros le cargo ?!


Le précieux radar, installé sur notre portique arrière

Ajoutée à cela une bonne dose d’imagination comme la mienne, et je dois vous avouer que je me suis fait quelques frayeurs : un bateau arrivant proche mais de face et parallèle (« rouge sur rouge, rien ne bouge ! »), j’étais persuadée qu’il était en mode « pilotage automatique », qu’il ne nous voyait pas et nous fonçait dessus. Je suis descendue secouer ce pauvre Nicolas pour qu’il remonte illico m’aider à dé-tangonner le génois en catastrophe et effectuer un empannage plus rapide que son ombre. Nico, une fois projeté dans le cockpit, me répond « il passe proche, mais il passe pffff… bon, je retourne me coucher ! »
Un peu plus tard dans la nuit, au loin j’aperçois une masse lumineuse sur l’horizon qui semble s’élever de l’obscurité. Je pense tout d’abord à un bateau de pêcheurs qu’a abusé sur son équipement en spots, puis à une plate-forme pétrolière… mais voyant l’engin se déplacer et se rapprocher, je pense même quelques minutes à une soucoupe volante ! Nicolas arrivant alors pour me relayer, je lui montre l’objet non identifié et lui dis : « y a un truc là-bas qui avance vite vers nous », sans lui dévoiler mes diverses tergiversations. « Oui » me répond-il aussi calmement qu’un peu plus tôt dans la nuit, « c’est la lune qui se lève ! » Je ris sottement de mes pitreries de la nuit, pauv’ parisienne qui n’a jamais vu ce phénomène, tout ce qu’il y a de plus naturel ! Je vais alors me coucher en me disant que je devrais boire un peu moins… d’eau ! Les nuits suivantes furent calmes, pas de mauvaise rencontre, ni d’hallucination à déclarer !
Le jour, notre vie en huis-clos ressemble un peu celle d’un monastère (c’est Nico qui le dit !), notre coquille de noix flottante faisant office de cellule, le cockpit de mini-jardinet. En effet, le rythme des journées est régulier, lent et propice à la méditation, chacun trouvant celle qui lui convient. Vie dépouillée de nos distractions habituelles, austère des nombreux contacts que nous avions au quotidien en France, spartiate et économe avec des mini-douches à l’eau froide, vaisselle à l’eau de mer, éclairage la nuit à la lampe frontale ; cap et vitesse… au gré des caprices du vent !

Vent d’est absent au début seulement, mer docile, cette première longue nav’ fût tranquille et appréciable. Et il est à souligner que grâce aux longues journées de bricolage tenace assurées par Nicolas, ces derniers mois et dernières semaines, Emilie se porte très bien ! Heureux de ces 7 jours, contents de retrouver la terre ferme, de découvrir de nouveaux paysages et visages.