Les enfants, cette fois-ci nous vous proposons l’histoire de la République du Cap Vert !
Les livres d’histoire disent que les îles du Cap-Vert étaient inhabitées lorsque les Portugais y abordèrent en 1456, mais les historiens pensent qu’elles étaient fréquentées depuis longtemps par des pêcheurs sénégalais.
C'est en 1460 que le navigateur Diogo Gomes prit possession de l'archipel au nom du Portugal, qui devint domaine de la Couronne. L'archipel servit d'abord de terre d'escale pour les navires portugais en route vers le Brésil.
Malheureusement il devint aussi un important centre de la traite des Noirs vers l'Amérique, car le commerce des esclaves d’Afrique occidentale vers le Nouveau Monde transitait surtout par le Cap-Vert. De plus, les colons portugais de l'archipel faisaient venir leurs propres esclaves du continent africain pour les faire travailler dans les plantations. C'est à cette époque que s'est constitué le créole capverdien. Mais le peuplement de l'archipel fut relativement tardif, puisque São Vicente resta inhabitée jusqu'en 1727 et Sal, jusqu'en 1781.
Après l'abolition de l'esclavage en 1866, le portugais est resté la langue officielle dans la colonie, surtout comme langue de l'État, de la justice, de l'éducation et du commerce.
Au XXème siècle, le Cap Vert connut des années bien difficiles. Sous le régime du dictateur Oliveira Salazar, la police politique était très dure avec tous les opposants, tant au Portugal que dans les colonies. Les tortures et les déportations au Cap-Vert étaient couramment pratiquées. Au cours de cette période, toute immigration était interdite, et donc le pays coupé du monde.
Puis les famines successives (1941-1942, 1946-1948) tuèrent, selon certains historiens, environ 20 000 personnes (sur 150 000 habitants) sans réaction de l’Europe, car le pays était fermé aux étrangers. Néanmoins, beaucoup de Capverdiens réussirent à s'enfuir vers le Sénégal dans les années cinquante et soixante, pays qui, bien souvent, servait de relais pour l'Europe, surtout la France, les Pays-Bas et la Belgique.
En 1956, Amilcar Cabral fonda le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée portugaise (future Guinée-Bissau) et du Cap-Vert (PAICG). À partir de 1959, il s'engagea dans la lutte armée contre le colonisateur portugais.
En 1975, après la révolution des Œillets au Portugal, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau (l'ancienne colonie portugaise la plus proche) accédèrent à l'indépendance et constituèrent un seul État commun, dirigé par Luis Cabral (le frère d'Amilcar Cabral). Des frictions opposèrent rapidement les insulaires capverdiens et les continentaux guinéens.
Les deux anciennes colonies portugaises se séparèrent lors du coup d'État du 14 novembre 1980 en Guinée-Bissau. Au Cap-Vert comme en Guinée-Bissau, le portugais continua d'être la langue officielle, mais le créole capverdien fut désigné comme «langue nationale». Le gouvernement, la radio et la télévision d'État, les journaux et les écoles utilisèrent le portugais, tandis que le créole restait la langue des organisations populaires, des mouvements syndicaux et des programmes éducatifs pour les enfants.
Bien que de tendance communiste, le Cap-Vert se rapprocha des pays occidentaux, dont il dépendait économiquement, ainsi que de l'Afrique du Sud.
En 1990, le Partido Africano da Independência de Cabo Verde, le PAICV (ou Parti pour l'indépendance du Cap-Vert) accepta d’organiser des élections libres, persuadé de les remporter. Toutefois, les élections démocratiques du 13 janvier 1991 furent remportées par le Mouvement pour la démocratie (Movimento para a Democracia, MPD), le premier parti d'opposition. Le 17 février 1991, Antonio Mascarenhas Monteiro fut élu président de la République. En 1996, de nouvelles élections furent encore remportées par le MPD.
Dans sa recherche de relations économiques avec l’Europe, le Cap-Vert encourage le développement de l’enseignement du français en seconde langue. Le Cap-Vert est aussi membre des Sommets de la Francophonie depuis 1993. La France apporte une aide au développement de l’Ile de Sao Nicolao.
C’est vrai que l’on peut très facilement communiquer en français dans la rue avec les Capverdiens !