Les dessins de Mindelo pour la préservation de l’environnement !

A Mindelo, nous avons découvert une série de dessins peints sur les murs de la ville, exprimant leur intérêt pour leur environnement : voici donc des dessins faits par des écoliers, puis des adultes, ils sont très chouettes, qu’en pensez-vous ?!

Les dessins "signés" de différentes classes d'école







































































Quelques dessins d'adultes






























Des problèmes de préservation de l’environnement, nous en connaissons un majeur : un manque réel d’eau ! C’est toujours étonnant de penser cela alors que l’archipel est entouré d’eau. En fait ces îles sont comme des cailloux élevés de la mer et d’une aridité surprenante : ce n’est pas comme en France, on ne voit pas de rivière, ni de sources, et les nappes phréatiques (sous la terre) sont peu abondantes. Reste plus que l’eau de pluie retenue dans des bassins… et l’eau de la mer ! Il y a bien une usine de désalinisation sur l’île de Sao Vicente qui permet de pomper de l’eau et de la traiter pour la rendre utilisable dans la vie quotidienne… seul souci, le coût de traitement reste très cher, certains disent qu’il est moins onéreux d’importer des bouteilles d’eau minérale d’Europe…

Sur les pontons, nous n’avons pas d’eau et c’est un peu le « système D » pour arriver à trouver le moyen de remplir nos réservoirs d’eau avant de repartir en mer !
Une réserve d'eau sur l'île de Sao Antao
Les Capverdiens n’ont donc pas tous l’eau courante chez eau. Quand l’eau arrive par un robinet ou une douche, on doit se contenter d’un petit filet d’eau, ce qui n'est déjà pas mal !

Sur l'île de Sao Antao, on a été frappés de croiser de nombreux enfants dans la vallée qui marchent plus de 2 heures seuls avec de petits ânes pour aller chercher de l’eau dans des bidons. Les chemins sont très rocailleux, la pente très forte… et ils marchent pieds nus ! On se dit aussi que travaillant si jeunes, ils ne doivent pas avoir la chance d’aller à l’école ou du moins pas tous les jours.














Dans la montagne de l'île de Sao Antao, on croise de nombreuses mules, guidées par des enfants

On voit aussi à Sao Vicente quelques décharges, comme celle-ci. Dommage pour l’environnement, mais que dire alors que, sortis du Centre de Mindelo, on est spectateur d’une certaine pauvreté, des familles vivent dans une pièce en béton et beaucoup dorment dehors. Pas trop l’envie de vous rapporter quelque image…







L’Ile de Sao Vicente au Cap Vert (Mindelo) – 23 au 30 décembre 2007

La météo défavorable nous a « obligés » à nous dé-router vers les Iles du Cap Vert, où nous ne souhaitions pas faire escale pour rejoindre plus vite les Antilles… Dans un guide, écrit par un anglo-saxon, cette étape est déconseillée car les infrastructures y sont peu développées et les vols nombreux. La ville de Mindelo est particulièrement concernée et l’entrée au port, mal éclairé est périlleuse la nuit. C’est donc bien à Mindelo et de nuit que nous sommes arrivés (on ne choisit pas !). On s’imaginait déjà un comité d’accueil nombreux en barque scrutant le pont d’Emilie, chargé de matériel de valeur. En fait, rien de tout cela, une petite marina constituée de quelques pontons nous attendait même, alors que nous pensions mouiller dans la baie. Cette dernière est peu protégée des vents forts renvoyés par les montagnes avoisinantes, les rafales chassent tout sur leur passage, mieux vaut avoir une bonne ancre ! La description paranoïaque du bouquin anglo-saxon en a découragé plus d’un : nous sommes peu nombreux sur les pontons et définitivement débarrassés des anglais (je plaisante !). En effet, nous nous retrouvons entre français, belges et suisses.


Au centre de la baie, une toute nouvelle marina, achevée en octobre 2007









Le lendemain matin, c’est la découverte d’une ville très animée aux airs d’Afrique, dépaysement garanti ! Peu de touristes en vue, tant il est vrai que les infrastructures hôtelières, restaurants, plages ne sont pas de haut standing et sans doute pas à la hauteur des exigences des occidentaux. Ce qui est particulièrement appréciable est l’accueil de Cap verdiens authentiques et leur amour de la musique.












Le marché... qui se poursuit souvent dans la rue !



La crèche, quasi grandeur nature sur l'une des places principales de Mindelo

Notre première baignade depuis notre départ, notre cadeau de Noël... il est content le Nico !
Nico coursé par un requin (il paraît qu'il y en a dans le coin !)... non, pas cette fois-ci !

Nous déambulons le soir dans les rues pleines de vie de Mindelo et terminons notre promenade au Club nautique, tout simplement, où la musique bat son plein tous les jours. Les musiciens de tout âge sont vraiment très doués et leur voix, envoûtante, nous ballade sur des rythmes entraînant.








Mindelo by night










Mindelo est la cité de la musique, Cesaria Evora y a laissé son empreinte et vit toujours à la capitale !

Ancienne colonie portugaise, le pays a obtenu son indépendance en 1975. Certains le regrettent et lorgnent sur l’île de Madère un peu plus au nord qui, elle, est restée dans le giron portugais et bénéficie d’un développement largement soutenu par la Communauté européenne.

Les îles du Cap Vert semblent en effet avoir peu de moyens… petite anecdote : à notre arrivée, nous nous présentons aux Affaires maritimes pour y remplir quelques formalités de passage. Nous n’avions pas de stylo sur nous. S’engage alors une longue discussion entre les 2 fonctionnaires pour savoir lequel d’entre eux nous prêterait son bic… un peu désabusé, l’un d’entre nous tend le sien.
Il semblerait que de plus en plus de Capverdiens partent travailler à l’étranger et envoient de l’argent à la famille qui reste. Les revenus de l'émigration et l’aide internationale représentent plus d'un tiers du produit intérieur brut (PIB).
Que vous dire d’autre de l’île de São Vicente ? une route unique nous mène à l’intérieur des terres : peu de terre cultivable en fait, juste des paysages volcaniques et désertiques, étonnant… et on commence à comprendre la difficulté du pays à « décoller » économiquement. Mindelo concentre l’activité autour de son grand port de commerce.

La République du Cap Vert (géographie)


Bonjour les enfants, nous vous proposons… un peu de géographie !

Où situez-vous les îles du Cap vert ? En portugais, on dit « Cabo Verde » !
Les voyez-vous sur votre carte… dans l'océan Atlantique, à plus de 600 km au large de la côte africaine… le Sénégal !

Encore un archipel ! L’archipel du Cap Vert est constitué de dix îles et de cinq îlots. Au nord, les Îles-du-Vent (Ilhas de Barlavento) comprennent Santo Antão, São Vicente, São Nicolao, Sal et Boa Vista. Au sud, São Tiago, Brava, Fogo et Maio forment les Îles-sous-le-Vent (Ilhas de Sotavento). La capitale du Cap-Vert est Praia (île de São Tiago).

Le Cap-Vert (en portugais: Cabo Verde) est un petit pays : 434 625 habitants vivent sur une superficie de 4033 km².

Les ressources de l’archipel sont modestes, c’est pourquoi beaucoup de Cap Verdiens quittent leur pays pour aller chercher du travail ailleurs : ils sont plus de 700 000 émigrés aux États-Unis (250 000), au Canada, au Portugal, en France, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, au Sénégal, en Angola. Ils sont donc plus nombreux à l’étranger que dans leur propre pays, c’est un peu triste.

La langue officielle est le portugais, mais les Capverdiens parlent le créole, appelé en français capverdien (en portugais: caboverdiano), une langue forgée à partir du portugais et de différentes langues d'Afrique. C'est l'un des plus vieux créoles parlés dans le monde.

Leur monnaie est l’escudos, restée très stable ces dernières années. 1 euros = environ 100 escudos.

La République du Cap Vert (histoire)




Les enfants, cette fois-ci nous vous proposons l’histoire de la République du Cap Vert !
Les livres d’histoire disent que les îles du Cap-Vert étaient inhabitées lorsque les Portugais y abordèrent en 1456, mais les historiens pensent qu’elles étaient fréquentées depuis longtemps par des pêcheurs sénégalais.
C'est en 1460 que le navigateur Diogo Gomes prit possession de l'archipel au nom du Portugal, qui devint domaine de la Couronne. L'archipel servit d'abord de terre d'escale pour les navires portugais en route vers le Brésil.
Malheureusement il devint aussi un important centre de la traite des Noirs vers l'Amérique, car le commerce des esclaves d’Afrique occidentale vers le Nouveau Monde transitait surtout par le Cap-Vert. De plus, les colons portugais de l'archipel faisaient venir leurs propres esclaves du continent africain pour les faire travailler dans les plantations. C'est à cette époque que s'est constitué le créole capverdien. Mais le peuplement de l'archipel fut relativement tardif, puisque São Vicente resta inhabitée jusqu'en 1727 et Sal, jusqu'en 1781.
Après l'abolition de l'esclavage en 1866, le portugais est resté la langue officielle dans la colonie, surtout comme langue de l'État, de la justice, de l'éducation et du commerce.
Au XXème siècle, le Cap Vert connut des années bien difficiles. Sous le régime du dictateur Oliveira Salazar, la police politique était très dure avec tous les opposants, tant au Portugal que dans les colonies. Les tortures et les déportations au Cap-Vert étaient couramment pratiquées. Au cours de cette période, toute immigration était interdite, et donc le pays coupé du monde.
Puis les famines successives (1941-1942, 1946-1948) tuèrent, selon certains historiens, environ 20 000 personnes (sur 150 000 habitants) sans réaction de l’Europe, car le pays était fermé aux étrangers. Néanmoins, beaucoup de Capverdiens réussirent à s'enfuir vers le Sénégal dans les années cinquante et soixante, pays qui, bien souvent, servait de relais pour l'Europe, surtout la France, les Pays-Bas et la Belgique.
En 1956, Amilcar Cabral fonda le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée portugaise (future Guinée-Bissau) et du Cap-Vert (PAICG). À partir de 1959, il s'engagea dans la lutte armée contre le colonisateur portugais.
En 1975, après la révolution des Œillets au Portugal, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau (l'ancienne colonie portugaise la plus proche) accédèrent à l'indépendance et constituèrent un seul État commun, dirigé par Luis Cabral (le frère d'Amilcar Cabral). Des frictions opposèrent rapidement les insulaires capverdiens et les continentaux guinéens.
Les deux anciennes colonies portugaises se séparèrent lors du coup d'État du 14 novembre 1980 en Guinée-Bissau. Au Cap-Vert comme en Guinée-Bissau, le portugais continua d'être la langue officielle, mais le créole capverdien fut désigné comme «langue nationale». Le gouvernement, la radio et la télévision d'État, les journaux et les écoles utilisèrent le portugais, tandis que le créole restait la langue des organisations populaires, des mouvements syndicaux et des programmes éducatifs pour les enfants.
Bien que de tendance communiste, le Cap-Vert se rapprocha des pays occidentaux, dont il dépendait économiquement, ainsi que de l'Afrique du Sud.
En 1990, le Partido Africano da Independência de Cabo Verde, le PAICV (ou Parti pour l'indépendance du Cap-Vert) accepta d’organiser des élections libres, persuadé de les remporter. Toutefois, les élections démocratiques du 13 janvier 1991 furent remportées par le Mouvement pour la démocratie (Movimento para a Democracia, MPD), le premier parti d'opposition. Le 17 février 1991, Antonio Mascarenhas Monteiro fut élu président de la République. En 1996, de nouvelles élections furent encore remportées par le MPD.
Dans sa recherche de relations économiques avec l’Europe, le Cap-Vert encourage le développement de l’enseignement du français en seconde langue. Le Cap-Vert est aussi membre des Sommets de la Francophonie depuis 1993. La France apporte une aide au développement de l’Ile de Sao Nicolao.
C’est vrai que l’on peut très facilement communiquer en français dans la rue avec les Capverdiens !

Les Canaries – Le Cap Vert, 14-22 décembre (800 miles)

Alain vous a donné quelques nouvelles de notre début de traversée de l’Atlantique, légèrement perturbée par une dépression venue du Nord et que nous ne pensions pas nous atteindre. Résultat : plus de vent pendant 3 jours, dur pour les nerfs ! Puis 2 jours de 20 nœuds de vent contre, pas drôle de vivre dans une Emilie penchée par 20 degrés de gîte et remuant tel « un ascenseur qui a le hoquet » !
Enfin, nous avons fêté le retour des alizés en fin de parcours, juste pour nous rappeler qu’il est si simple de naviguer quand le vent nous pousse ! Il nous a poussé droit vers les îles du Cap Vert, où nous avons finalement fait escale.
Le port de Mindelo Capitale de l'île de Sao Vicente