La météo défavorable nous a « obligés » à nous dé-router vers les Iles du Cap Vert, où nous ne souhaitions pas faire escale pour rejoindre plus vite les Antilles… Dans un guide, écrit par un anglo-saxon, cette étape est déconseillée car les infrastructures y sont peu développées et les vols nombreux. La ville de Mindelo est particulièrement concernée et l’entrée au port, mal éclairé est périlleuse la nuit. C’est donc bien à Mindelo et de nuit que nous sommes arrivés (on ne choisit pas !). On s’imaginait déjà un comité d’accueil nombreux en barque scrutant le pont d’Emilie, chargé de matériel de valeur. En fait, rien de tout cela, une petite marina constituée de quelques pontons nous attendait même, alors que nous pensions mouiller dans la baie. Cette dernière est peu protégée des vents forts renvoyés par les montagnes avoisinantes, les rafales chassent tout sur leur passage, mieux vaut avoir une bonne ancre ! La description paranoïaque du bouquin anglo-saxon en a découragé plus d’un : nous sommes peu nombreux sur les pontons et définitivement débarrassés des anglais (je plaisante !). En effet, nous nous retrouvons entre français, belges et suisses.
Au centre de la baie, une toute nouvelle marina, achevée en octobre 2007
Le lendemain matin, c’est la découverte d’une ville très animée aux airs d’Afrique, dépaysement garanti ! Peu de touristes en vue, tant il est vrai que les infrastructures hôtelières, restaurants, plages ne sont pas de haut standing et sans doute pas à la hauteur des exigences des occidentaux. Ce qui est particulièrement appréciable est l’accueil de Cap verdiens authentiques et leur amour de la musique.
La crèche, quasi grandeur nature sur l'une des places principales de Mindelo
Nico coursé par un requin (il paraît qu'il y en a dans le coin !)... non, pas cette fois-ci !
Nous déambulons le soir dans les rues pleines de vie de Mindelo et terminons notre promenade au Club nautique, tout simplement, où la musique bat son plein tous les jours. Les musiciens de tout âge sont vraiment très doués et leur voix, envoûtante, nous ballade sur des rythmes entraînant.
Mindelo by night
Mindelo est la cité de la musique, Cesaria Evora y a laissé son empreinte et vit toujours à la capitale !
Ancienne colonie portugaise, le pays a obtenu son indépendance en 1975. Certains le regrettent et lorgnent sur l’île de Madère un peu plus au nord qui, elle, est restée dans le giron portugais et bénéficie d’un développement largement soutenu par la Communauté européenne.
Les îles du Cap Vert semblent en effet avoir peu de moyens… petite anecdote : à notre arrivée, nous nous présentons aux Affaires maritimes pour y remplir quelques formalités de passage. Nous n’avions pas de stylo sur nous. S’engage alors une longue discussion entre les 2 fonctionnaires pour savoir lequel d’entre eux nous prêterait son bic… un peu désabusé, l’un d’entre nous tend le sien.
Il semblerait que de plus en plus de Capverdiens partent travailler à l’étranger et envoient de l’argent à la famille qui reste. Les revenus de l'émigration et l’aide internationale représentent plus d'un tiers du produit intérieur brut (PIB).
Il semblerait que de plus en plus de Capverdiens partent travailler à l’étranger et envoient de l’argent à la famille qui reste. Les revenus de l'émigration et l’aide internationale représentent plus d'un tiers du produit intérieur brut (PIB).
Que vous dire d’autre de l’île de São Vicente ? une route unique nous mène à l’intérieur des terres : peu de terre cultivable en fait, juste des paysages volcaniques et désertiques, étonnant… et on commence à comprendre la difficulté du pays à « décoller » économiquement. Mindelo concentre l’activité autour de son grand port de commerce.