La Martinique, 16 janvier 2008

Les enfants, un peu d’histoire…
Christophe Colomb découvrit la Martinique en 1502. Les Amérindiens, peuplades du Sud Américain, émigrées aux Antilles, appelaient leur île « Madinina », ce qui veut dire « l’île aux Fleurs ».

En 1635, le français Belain d’Esnambuc débarqua et entreprit la colonisation de la Martinique. Il créa le Fort Saint Pierre pour se défendre des tentatives de conquêtes des anglais et hollandais. L’Île fut rattachée au domaine royal en 1676. Successivement, Madame de Maintenon, élevée au Prêcheur dans le nord, sut intéresser Louis XIV à ce petit territoire, ainsi que Joséphine de Beauharnais, née aux Trois-Ilets et épouse de Napoléon Bonaparte.

C'est un champ de canne à sucre ! Originaire de la péninsule indienne, elle a fait le tour du monde. C’est la plante la plus cultivée au monde ! Elle a été introduite dans la Caraïbe par Christophe Colomb, qui l’importa des Canaries en 1493.
Les anglais conquirent l’île à plusieurs reprises mais le 2nd Traité de Paris en 1814 rendit définitivement la Martinique aux français.

Dès la fin du XVIIème siècle, la culture de la canne à sucre s’intensifia ayant, par ailleurs pour regrettable conséquence, la venue d’Africains mis en esclavage. Cette situation modifia complètement le rapport ethnique de l’île (comme dans toutes les îles sucrières), la grande majorité de la population devenant d’origine africaine. Le 22 mai 1848, Victor Schoelcher abolit l’esclavage en Martinique, où plus de 70 000 esclaves sont libérés.

Et que produit-on entre autre avec la canne à sucre ?… le rhum bien sûr ! A l’occasion, il faudra que l’on vous raconte comment on le fabrique… on sait tout, après la visite de la maison Clément qui a apparemment bonne côte (une rencontre « au sommet » y a été organisé entre François Mitterand et Georges W. Bush dans les années 80s… pour y discuter relations internationales !).
On dit aussi que le rhum est la boisson des marins : il sert de réconfort, de désinfectant pour le médecin de bord ou à masquer le mauvais goût de l’eau !

Dans ces fûts, des milliers de litres de rhum vieillissent patiemment pour au moins 3 ans !



















Saint-Pierre, 1ère ville fondée et capitale économique, fût littéralement ravagée en 1902, lors de l’éruption de la Montagne Pelée. Cette catastrophe fit 30 000 morts et modifia la situation sociale et commerciale de la Martinique, une grande partie de la population européenne ayant péri dans cette catastrophe. C’est désormais Fort-de-France la capitale économique de l’île.


La Montagne pelée, le volcan est de nos jours inactif





Dans les rues de la ville, on trouve toujours des traces de l'éruption volcanique, qui a eu lieu il y a un peu plus d'un siècle





Le front de mer











On est allés en bateau à Saint-Pierre, la petite ville est agréable mais le mouillage un peu "rouleur" par flux de nord-nord est





Une petite place animée












Maison sur pilotis (typique !)










A Saint-Pierre, l'Eglise du Mouillage ou Notre-Dame du Bon Port est une curiosité : elle fût construite au XVIIème siècle avec la création d’un monastère Dominicain. Elle fût aussi l’église des flibustiers qui l’enrichirent de leur prise de guerre !


En 1946, l’Île aux Fleurs devient département français (DOM) à 7 000 Km de sa métropole et fait partie également de l’Union Européenne. Ce statut fait bénéficier à la Martinique, comme à la Guadeloupe, d’avantages sociaux influant sur le niveau de vie, nettement supérieur aux îles environnantes.

Sur le plan économique, la Martinique tire encore une grande partie de ses ressources de la culture (canne à sucre, banane, ananas) et poursuit la mise en valeur de son tourisme terrestre et nautique.


Bananeraies


















Les enfants, un peu de géographie…
La Martinique est située au cœur de l’arc des « Petites Antilles »
(14°40’N, 61°W), entre la Dominique au nord (40 km) et Sainte-Lucie au sud (30 km), entre la mer des Caraïbes et l’Atlantique.
Elle est d’une superficie de 1080 km² (80 de longueur x 39 km de largeur) et compte 414 000 habitants. La population de l’île est donc dense avec 350 h/km². Elle est constituée pour 90% de Noirs et mulâtres (descendants d’unions entre blancs et noirs), de quelques milliers d’Hindous (descendants d’indiens venus d’Inde pour travailler la terre à la place des esclaves noirs affranchis), environ 4 000 békés (blancs créoles descendants des premiers colons européens) qui continuent à exercer une certaine influence, et quelques milliers de fonctionnaires et particuliers métropolitains installés sur l’île.





















Maison créole
































Des persiennes en guise de fenêtres










L'assiette typique créole (et pour touristes !) : accras de morue, boudin créole, crabe farci et écrevisse... à accompagner d’un Ti’ Punch ou d'un Planteur, à base de rhum ! Miam !!




Le français est la langue officielle. Le créole, parlé par tous, est la langue de la spontanéité et des émotions. Héritage d’une époque, où sur les plantations, Amérindiens, Européens et Africains, pour communiquer et se comprendre, utilisaient un français simplifié et imagé.
Un exemple de proverbe créole ! "Ronm pa ka boulé karaf" ("Le rhum ne saoule pas la carafe"). Ce qui veut dire : On ne risque rien quand on est habitué à quelque chose.
L’expression « pani problem » (pas de problème) est aussi du créole et toute une philosophie de vie des îles sous le soleil : ne t’en fais pas, la vie est belle, sois cool, ça va aller ! C’est très appréciable !