La traversée du Golf de Gascogne du 7 au 11 novembre 2007

Emilie est bien partie le 20 octobre dernier. Elle a parcouru de nombreux "miles" déjà entre le Chantier des Torpilleurs à Tancarville (près du Havre) et Concarneau. Cette navigation côtière a été assurée par les courageux Nicolas, Alain et Robert, dans un froid ambiant et persistant... sans chauffage à bord !


J´ai rejoint l´équipage le 6 novembre au soir à Concarneau et nous quittions la France dès le lendemain matin, direction España !



L´Ile aux Moutons, au large de Concarneau





Le Golfe de Gascogne… insolite avec ses 4 000 mètres de fonds marins, produisant des vagues croisées qui font tourner la tête de tout marin à la barre… à en attraper un vif torticolis !

Une météo… surprenante, prouvant une nouvelle fois l’imprécision des connaissances de nos scientifiques en la matière… nous nous en doutions la Mer est plus forte que notre embarcation. Et c’est bien l’Homme qui doit s’adapter à la Nature et non la Nature qui s’adapte à l’Homme !

Ces 3 jours et 3 nuits en mer, ce sont de beaux ciels étoilés, la visite des dauphins profitant du sillon du bateau pour « améliorer » leur vitesse et s’amusant bruyamment de leur petit chant strident ; l’immensité de la mer tout autour de nous avec cependant quelques lumières, pour nous que nous ne sommes pas seuls sur Mer !

Ces 3 jours et 3 nuits en mer, ce sont aussi, le chahut intérieur d’Emilie, telle une coquille de noix au milieu des vagues qui déferlent sans pitié et imperturbablement. La météo avait prévu « force 3 », pour les initiés 15 nœuds de vent, juste ce qui convient à notre embarcation qui n’a rien d’un bateau de course… c’est bien « force 6 », c’est-à-dire un « bon » 30 nœuds de vent qui nous attendait vraiment, pour une longue journée et une longue nuit agitées.

Pour vous donner envie, ci-joint une mini-vidéo…




Alors chouettes nos vacances ? un embarquement « virtuel » à nos côtés vous suffit ? je crois deviner que vous êtes bien mieux installés au chaud derrière votre ordinateur ??!

Remarquez ma tenue « de combat » si élégante et mon bonnet marin façon « schtroumfette», je n’ai pas osé lâcher la barre un bref instant pour me le refixer sur la tête... pas question de quitter des yeux ces drôles de vagues déferlant volontiers de plein fouet côté bâbord et nous secouant façon fête foraine ! Cette première navigation un peu chahutée nous a valu un estomac sans dessus-dessous, quelques hématomes, faute d’avoir plus de 2 mains pour s’accrocher… et Emilie a quelque peu souffert…