Martinique (23 - 29 février)

De retour en Martinique, au mouillage de Sainte-Anne, puis au Marin... en escale technique forcée ! La cause de nos soucis ? Le moteur : le circuit de refroidissement ne fonctionnait plus, on a dû arrêter net les machines et aller déposer tant bien que mal notre ancre non loin d’un flot de bateaux ! Nicolas s’est penché sur la question et nous a réparé cela.
Dans notre café wifi préféré de Sainte-Anne, une borne kilométrique : Paris, 7000 Kms ! Belle ballade !
Puis, nous avons décidé de faire les plein de gasoil et d’eau à la marina du Marin, avant de nous diriger vers le sud. Au moment de quitter le ponton, c’est la manette de l'inverseur du moteur qui a fait des siennes et s’est une énième fois bloqué sur la marche-arrière… nous avons connu plusieurs fois ce genre de situations très inconfortables et avons donc finalement décidé de la changer… la capitainerie nous a gentiment trouvé une bouée de mouillage pour limiter nos frais de port tout en étant proches des accastilleurs ! Sympa !

Ces dernières péripéties techniques, ainsi que de nombreuses discussions avec des équipages voisins nous confirment dans l’idée que la traversée de l’Océan Pacifique, où les distances de navigation sont longues et les escales pour réparer rares, nécessite d’avoir un bateau costaud ; la traversée de l’Océan Indien est à éviter en fin d’année, ce que nous comptions faire ; et ultime argument : le temps… tous nous disent que nous nous engagerions dans une course contre la montre, un tour du monde, c’est minimum 2 ans, si ce n’est 3 ans pour bien en profiter !

Encore tentés par l’expérience de passer le canal de Panama, nous nous sommes renseignés sur le transport de bateaux à voile en cargo d’Australie vers l’Europe : pour cela, nous aurions à débourser la modique somme de 20 000 euros ! Nous avons également recherché des infos sur la revente de bateaux en Polynésie : les voiliers venant de métropole doivent s’acquitter d’une taxe de 20% à Tahiti, de 26% en Nouvelle-Calédonie, ce qui est un manque à gagner d’autant pour nous, sachant que par ailleurs nous avons largement investi pour moderniser Emilie.

On ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie… Très frustrés d’être si proche du Canal de Panama et de ne pouvoir vivre cette expérience d’une toute autre dimension, nous retiendrons cette phrase qu’un canadien, rencontré à Marie-Galante, nous a cité d’un navigateur de son pays « Why racing through paradise ? » (« Pourquoi faire la course dans des paysages paradisiaques ? »)

Nous renonçons au Pacifique mais pas à la navigation… direction Sainte-Lucie, Les Grenadines, le Vénézuela… et même peut-être Cuba, si le climat politique, la météo et Emilie nous le permettent ! Puis nous souhaitons re-traverser l’Atlantique début juin, avant la période cyclonique, pour aller faire un petit bout de chemin en Méditerranée.


Allez, on continue à vous faire rêver avec quelques photos de petits paradis marins ?!



Emilie, et si les avaries techniques cessaient un peu ?!





A bientôt !