Cartagena, Espagne (5 – 10 septembre 2008)

Quelques jours d’attente à la Marina Smir seront nécessaires pour bénéficier d’un bon flux d’Ouest et rejoindre l’Espagne. A la tombée de la nuit, des bataillons de moustiques passent à l’attaque. Il ne reste plus qu’à se réfugier sous la moustiquaire… d’où Séverine travaille à vous donner quelques nouvelles du Maroc.
Ca chantonne bzzzz tout autour de moi !

Après 2 jours et 2 nuits de navigation, nous voici à Cartagena, au sud-est de l'Espagne. Malgré les chaînes de montagnes littorales qui l’entourent, c’est une ville très étendue, qui compte 211 286 habitants en 2007.
Son histoire est également très riche et ancienne… Cartagena fut fondée autour de 227 avant Jésus-Christ par le général carthaginois Hasdrubal sous le nom de Qart Hadasht (nouvelle ville). Le général romain Scipion l'Africain prit Carthagène en -209. Sous le nom de Cartago Nova, la ville devint une des cités romaines les plus importantes de la Péninsule Ibérique. Auguste la dota alors d'un forum et d'un théâtre monumental, dont il reste encore quelques traces aujourd’hui.

Suite à la chute de l'Empire romain, Cartagena fut conquise successivement par le Royaume germanique, l'Empire byzantin, les Wisigoths qui la détruisirent en partie. Sous la domination arabe, Carthagène se développa à nouveau et fut fortifiée. La ville fut reprise définitivement en 1245 par le Royaume de Castille. L'arrivée des Bourbons, au début du XVIIIe siècle entraîna un développement historique de la ville ; elle fut désignée capitale du département militaire de Méditerranée. De nombreux ouvrages défensifs (remparts) et portuaires furent construits, ainsi que l'Hôpital de la Marine.
Durant la guerre d'Espagne de 1936-1939, Carthagène fut l'unique base navale à rester sous le contrôle de la République, et la dernière ville à tomber aux mains des forces franquistes, le 31 mars 1939.
En arrivant sur Cartagena, petit coucou à un sous-marin, l’activité militaire est toujours bien présente dans le port
Après plusieurs décennies d'apathie suite à la stagnation des activités portuaires, Carthagène croît fortement depuis le milieu des années 1990, notamment grâce au tourisme.

Quelques monuments témoignent de trois mille ans d’histoire et des vestiges de ses civilisations successives. A voir, par exemple : le Château de la Concepción, le théâtre romain de Carthagène, le forum d’Auguste, la Casa de la Fortuna (maison de la fortune), les murailles de Charles III d'Espagne (XVIIIe siècle). La restauration de ces édifices est parfois un peu étonnante : elle mêle ruines et béton !


Culture maritme oblige : il est possible de sortir en mer sur de beaux bateaux en bois

En visite dans le centre-ville, on peut voir quelques immeubles bourgeois du XIXe siècle, comme le Grand Hôtel ou le casino, ancien palais du Marquis de Casatilly.
Grand Hotel

Casino


















Dans de nombreux quartiers, la ville est en chantier. Nous avons trouvé les tentatives de mélanger d’anciens bâtiments à des constructions nouvelles moins heureuses qu’à Cadiz…

Dans la rubrique infos pratiques : Séverine s’est dévouée et a une nouvelle fois testé « pour vous » les Urgences d’un hôpital espagnol, celui de Santa Maria del Rosell… médecins et infirmières ont été très efficaces ! Rien de grave et l’affaire est vite oubliée !
Plus sympa à vous signaler : le marché du centre-ville est très bien achalandé en produits locaux, à des prix économiques.
Et enfin la marina de Cartagena : moderne et raisonnable sur les prix, par rapport aux ports voisins (21 € par jour). Nous avons attendu qu’un fort vent de nord-est s’envole pour pouvoir faire route vers les Baléares.
Emilie, prête pour la visite d´un dernier archipel... the last one, snif !!!