Nous voilà partis sac au dos pour une dizaine de jours découvrir les terres vénézuéliennes. Le pays est très étendu (2 fois la surface de la France), nous avons donc choisi de nous promener dans ce qu’on appelle la « Guyane Vénézuélienne » qui couvre la partie Sud Est du pays, avec les Etats de Bolivar et d’Amazonas. A nouveau rien à voir avec la Guyane française, le nom vient d’un massif appelé « Macizo Guayanés ». Cette région est une des plus visitées au Vénéz’, car ses paysages sauvages sont tout simplement splendides et la nature y est très préservée. C’est d’ailleurs dans cette région que vivent une vingtaine d’ethnies indiennes, tentant de défendre leur mode de vie proche d’une flore et d’une faune très variées.
C’est parti, donc… en bus climatisé (très pratique et économique !)… direction Ciudad Bolivar. Quand on vous disait que Simon Bolivar était un héros national et l’homme le plus respecté du pays… La ville a été rendue célèbre par le discours que S. Bolivar y prononça. Au centre du quartier historique… Plaza Bolivar est assez jolie et est située proche du rivage de l’Orénoque. Ce fleuve est le 2ème plus long d’Amérique (2 200 Km) et le 3ème plus puissant du monde : une belle réserve d’eau et d’électricité au travers de ses barrages ! Son dernier atout : le tourisme… nous vous reparlerons de notre belle balade sur ses flots.
Où manger à Ciudad Bolivar ? Il est très sympa d’aller au Mirador sur le Paseo (« la promenade »), pour déguster leur spécialité, le poisson frit et son accompagnement généreux, pour quelques euros… et tout cela avec vue sur le fleuve !
Où dormir ? Dans des “posadas”, elles sont en général plus économiques que les hôtels et ont chacune leur cachet. Parfois, des familles aménagent des chambres dans leur maison, d’autres ressemblent plus à des hôtels, tout en gardant une certaine convivialité. On y trouve une grande pièce commune où on suspend son hamac pour la sieste ou pour la nuit !
Nous avons trouvé la posada Amor Patrio assez pittoresque mais mal entretenue… quand les douches et les toilettes sont cassées, ça commence à faire beaucoup ! Pour nous, rien de mieux que La Casita, à une dizaine de kms de la ville, avec des transferts assurés par la posada. Les chambres sont impeccables et très abordables. On déambule dans un vaste jardin pour aller de paillotes en paillotes dire bonjour aux habitants des lieux : singes, perroquets, cochon sauvage, tortues, cerf… et pourquoi ne pas se rafraîchir les idées en allant piquer une tête dans la piscine !
Nous avons trouvé la posada Amor Patrio assez pittoresque mais mal entretenue… quand les douches et les toilettes sont cassées, ça commence à faire beaucoup ! Pour nous, rien de mieux que La Casita, à une dizaine de kms de la ville, avec des transferts assurés par la posada. Les chambres sont impeccables et très abordables. On déambule dans un vaste jardin pour aller de paillotes en paillotes dire bonjour aux habitants des lieux : singes, perroquets, cochon sauvage, tortues, cerf… et pourquoi ne pas se rafraîchir les idées en allant piquer une tête dans la piscine !
Posada Amor Patrio
Posada La Casita
Après 2 nuits à Ciudad Bolivar, nous voici repartis en direction du Parc national de Canaïma. Il s’agit de pas moins de 3 millions d’hectares de forêts, de rivières et de tepuys… Ces derniers sont des plateaux rocheux qui ont subi l’érosion du vent et de l’eau depuis des millénaires, pour donner forme à de spectaculaires montagnes tabulaires (comme aux USA, dans l’Utah).
Autre curiosité : le domaine est tellement grand que le village de Canaïma, au cœur du Parc n’est accessible que par avion… Nous avons donc pris place dans un petit « coucou » pour survoler ces paysages originaux et presque uniques au monde… magnifique panorama !
Autre curiosité : le domaine est tellement grand que le village de Canaïma, au cœur du Parc n’est accessible que par avion… Nous avons donc pris place dans un petit « coucou » pour survoler ces paysages originaux et presque uniques au monde… magnifique panorama !
Magnifique panorama sur le Parc... avant un atterissage à côté de la piste !
On atterrit non loin du village de Canaïma. Il est habité par des Indiens pémons, qui parlent toujours leur dialecte mais ont fait le pas de la modernité. Ils sont habillés comme les vénéz’, le téléphone portable accroché à la ceinture. Ils vivent du tourisme et de nombreuses aides du gouvernement Chavez pour leur développement. En particulier, il finance des cours du soir pour les adultes : cours d’espagnol, gestion, commerce, etc.
On a bien apprécié la tranquillité de cette petite société recréée, où il était facile de circuler le soir, même après la tombée de la nuit !
Une école et une église catholique
Notre séjour là-bas a commencé fort : découverte d’une très jolie lagune où se jettent 7 cascades, dont l’eau provient de la rivière rio Carrao. Les eaux sont sombres mais pures : leur couleur marron translucide, assez originale, est causée par de matières organiques transportées par la rivière. Petite info pour les cinéphiles, c’est dans ce décor paradisiaque et sauvage que furent tournés les films Un Indien dans la ville et Le Jaguar (tout le village fût alors réquisitionné pour jouer aux Indiens). Ca vous dit quelque chose ?!
Nico en perdition, emporté par un violent courant, provenant des cascades !
Pour se déplacer dans la lagune où on est vite entraîné par un violent courant, rien de mieux… qu’une pirogue, dotée d’un bon moteur Yamaha 50 chevaux !
Notre petit groupe (les tchèques Karel et George, l’anglais Dave !) a suivi notre guide Jolix (prononcer « Rrrolixxx »)… pour une promenade sur les chutes d’eau ! On peut également passer derrière ces torrents d’eaux, pour des massages très énergiques, dans un vacarme assourdissant. C’est très impressionnant ! Nous avons pris des photos avec notre appareil « waterproof », que nous pourrons vous faire découvrir quand la pellicule sera achevée…
Notre petit groupe (les tchèques Karel et George, l’anglais Dave !) a suivi notre guide Jolix (prononcer « Rrrolixxx »)… pour une promenade sur les chutes d’eau ! On peut également passer derrière ces torrents d’eaux, pour des massages très énergiques, dans un vacarme assourdissant. C’est très impressionnant ! Nous avons pris des photos avec notre appareil « waterproof », que nous pourrons vous faire découvrir quand la pellicule sera achevée…
Avec une telle puissance dégagée par ces cascades, rien de tel qu’une usine hydraulique pour produire une électricité entièrement naturelle et renouvelable, suffisante pour éclairer tout le village !
L'usine hydraulique
Jolix, notre guide, qui aime bien nous faire découvrir les curiosités de sa région natale… les plus belles comme les plus effrayantes !
Le deuxième jour, nous partions pour une grande aventure dans les rapides, à bord d’une « curiara » (pirogue), 47 Km de navigation, soit près de 5 heures ! But ultime de ce voyage agité ? La découverte de plus près des tepuys et de la plus haute chute d’eau du monde, 979 m, rien que ça… le Salto Angel !
La remontée en pirogue des rios Carrao et Churum fût très excitante… et arrosée ! Notre pilote nous démontra des talents hors du commun pour passer entre la caillasse à fond la caisse et remonter des petites buttes… on murmurait à chaque fois « non, il ne va pas le faire… », et si ! Sensations fortes assurées et sans casse !
Et également petit escale chez une famille d’Indiens, où nous avons été très bien accueillis
Coup de chapeau à notre pilote !
Arrivés sains et saufs à destination, une marche d’une heure nous attendait dans la jungle humide et très dense… les moustiques aussi nous attendaient avec impatience !
Vous les avez reconnus ? Tarzan et Jane... admirez le style !
La jungle où s'entremêlent lianes et flore très touffue, sur un tapis de grosses racines et de mousses
Vous les avez reconnus ? Tarzan et Jane... admirez le style !
La jungle où s'entremêlent lianes et flore très touffue, sur un tapis de grosses racines et de mousses
Après quelques exploits réalisés dans la jungle, voilà Sév et Nico arrivés au Mirador, d’où le panorama est tout simplement magnifique sur le Salto Angel ! La cascade se jette dans le vide du sommet de l’Auyan Tepuy. Le mois d’avril est en saison sèche, l’eau n’est donc pas très abondante, mais la vue est dégagée. Au mois de septembre, le phénomène est plus impressionnant mais les nuages et la pluie sont très présents… et la vue moins dégagée.
Le nom de cette prodigieuse chute d’eau n’a rien à voir avec le « saut de l’ange », mais porte le nom de son « découvreur », le pilote Jimmy Angel (1899-1956).
Le nom de cette prodigieuse chute d’eau n’a rien à voir avec le « saut de l’ange », mais porte le nom de son « découvreur », le pilote Jimmy Angel (1899-1956).
A l’aéroport de Ciudad Bolivar, on peut voir une copie originale de l’avion de J. Angel !
Notre pilote de pirogue sait aussi faire la cuisine !
Après une telle journée, dans un campement au milieu de la jungle, à 21 H, nous ronflions en cœur, installés dans des hamacs, efficacement équipés de moustiquaires !
Pendant ces 2 jours, nous avons croisé une drôle de faune ! Les enfants, lequel préférez-vous ?!
(de grosses fourmis rouges !)
Au retour, avion privé… il s’est trouvé que nous n’étions que 2 touristes à bord… Le pilote très sympa nous a expliqué en détails tout ce qui défilait devant nos yeux, alors que nous volions relativement bas. Nico, qui a appris à piloter dans sa jeunesse, était aux anges…