Puerto La Cruz est le 5ème port pétrolier du monde, est donc particulièrement actif et générateur de devises… Pour ses 250 000 habitants, et comme dans toutes les grandes villes, la richesse côtoie la pauvreté. Les riches roulent dans de gros 4*4, vitres teintées, naviguent le w-e sur de gros bateaux offshore et habitent dans de belles villas gardées par plusieurs vigiles armés. On peut supposer que « le gardiennage » représente une source importante d’emplois, les gardes sont tellement nombreux, à la porte des magasins, hôtels, dans les résidences ou les bâtiments administratifs ! Chaque propriété est cerclée de barbelés, réhaussés d’une ligne électrifiée, et les fenêtres sont systématiquement équipés de barreaux… bref, au 1er abord, on se sent un peu comme dans une prison !
Les pauvres vivent à proximité des riches, dans les « barrios » : quartiers où les maisons sont faites de tôles ou de cartons, les routes en terre battue, pas d’eau courante, etc.
Il est déconseillé aux « gringos » de porter bijoux, sacs à main et de sortir au coucher de soleil. La nuit, il n’est pas rare d’être réveillé par un coup de feu… C’est toujours un peu surprenant !
Malgré tout cela et en respectant ces quelques règles de prudence, il est agréable d’aller faire un tour dans le centre-ville sur le Paseo Colon, le long de la mer. Ou d’aller faire ses courses dans un marché très peu cher et très bien achalandé en fruits et légumes (0,5 euro = 1 kg de tomates = 1 melon, etc.), on commençait justement à avoir un peu la nostalgie des marchés français ! Les commerçants n’essayent même pas de nous faire payer le prix double, spécial « touristes », et sont tout contents de notre visite à leur échoppe !
Dernier petit tuyau de "siouxxxx" : il est grandement déconseillé d'utiliser sa carte bleue, "piratage" des cartes des gringos oblige... les euros s'échangent à la banque au cours officiel ou de manière informelle chez les commerçants... à un taux bien plus intéressant... quand j'ai dit ça, je n'ai rien dit.
Emilie était hébergée dans la marina TMO, qui change de nom souvent car il arrive que le gérant parte avec la caisse… On est restés quelques jours au ponton le temps de mettre une nouvelle fois « les mains dans le cambouis », en lessivant les fonds noirs d’huile et de gazole. On a pourtant très peu utilisé le moteur… Egalement l’occasion de re-vernir nos planchers… et enfin, nous avons décidé de sortir Emilie de l’eau pour poncer la coque et refaire 2 couches d’anti-fooling (en français, « antisalissure », c’est une peinture destinée à éviter que les algues et les coquillages ne s'accrochent sur la coque), en profitant de prix beaucoup plus économiques au Vénéz’ qu’en Europe. Revoilà donc Emilie sur berres !
Marina TMO pour les voiliers et un "parking" pour bateaux off-shore
Emilie sur le chantier !