Avant de partir en visite, 2 jours de nettoyage et de bricolage seront nécessaires pour repartir sereins. Alain s’attaque à la réparation du fameux génois dont la bordure s’était déchirée une certaine nuit, pleine de galères (que nous vous avons déjà contée)… Ce travail pointilleux sera facilité par cette magnifique machine à coudre mécanique, prêtée bien solidairement par un bateau canadien. Les enfants, pour faire fonctionner la machine, il suffit de tourner la manette (à droite sur la photo) !
Pour faire une autre pause sympathique au milieu des tâches ingrates, il est facile de visiter Horta, la capitale de l’île, à taille humaine. Les premiers habitants arrivaient par bateaux au retour d’Amérique, chargés d’abondantes marchandises. Cette richesse se retrouve dans l’architecture des bâtiments. Les plus massives et spécifiques sont les églises : celle de Sao Salvador est la plus grande de l’archipel. Construite par les Jésuites avant qu’ils ne soient chassés du Portugal en 1760, sa façade en impose et son style baroque est très typique de l’art religieux portugais du XVIIIème siècle. Après le tremblement de terre de 1926, de nombreux bâtiments ont été reconstruits dans le style « Art déco », très en vogue à l’époque.
Ambiance festive aussi sur l’île en ce mois de juillet pour commémorer les 500 ans (1508-2008) de la création de sa capitale, Horta. De nombreux événements sont organisés le jour, la nuit, sous forme de concerts, danses, et même : une reconstitution du débarquement des navires portugais aux Açores !
La partie gauche s’est formée suite à l’éruption volcanique
Autour du cratère Caldeira (désormais inactif !), il y a une belle ballade à faire. Un peu plus loin au bord de la mer, il est possible de se baigner dans des « piscines » formées naturellement. Ne tentez pas, comme Nicolas et Alain, de vous aventurer dans la mer… vous tomberez nez-à-nez avec de nombreuses méduses sans pitié… Nico et Alain se souviennent encore de terribles effets instantanés des brûlures, de quelques heures de souffrance et de grosses marques tenaces sur la peau… ouïe ouïe ouïe ! On comprend après pourquoi les « piscines » protégées sont si peuplées !
Sur la route, on voit aussi des statues de la Vierge, les Portugais étant très pieux. Egalement de jolis moulins restaurés.
Parlons environnement ! La nature est verdoyante et la flore abondante. On roule entourés de prolifiques hortensias de toutes les couleurs, c’est magnifique… et on se croirait presque en Normandie ! Et oui, climat océanique humide oblige. Des haies d’hortensias remplacent les clôtures de fer dans les champs… c’est bien plus joli !
Moi, quand j’aurai un jardin, j’aurai les mêmes !
Une faune également nombreuse : vaches colorées, canard et mouette apprivoisée…
Elles sont plantées profondément et directement dans des trous de la roche volcanique. Le résultat est assez spectaculaire à voir et à boire… Le vin blanc de Pico est bien agréable !
Puis, pause à Sao Mateos, petit village doté lui aussi d’une imposante église typique de l’art portugais du XVIIIème siècle. L’habitat est fait de petites maisons blanches aux toits ocre.
Le Saint protecteur des navigateurs
Un stop à Lajes Do Pico pour visiter le musée de la baleine puis à Sao Roque Do Pico, la ville des pêcheurs… Les enfants, la pêche à la baleine est interdite en Europe et très contrôlée dans d’autres pays, leur espèce était en effet en voie de disparition. En Asie, la population mange leur chair et en Europe leur squelette est utilisé pour fabriquer des sculptures et petits objets en os.
La pêche a fait son apparition aux Açores au XIXème siècle, sous l’influence des Etats-Unis. Les baleinières étaient appelées des « canoës » du fait de leur forme longiligne qui leur permettait d’avancer très vite, à la voile ou à la rame puis plus tard au moteur. Des vigies étaient postées à différents endroits pour repérer les cétacés. Elles alertaient les bateaux à l’aide de fusées éclairantes ou de drapeaux. Les canoës pourchassaient alors les baleines équipés de grandes lances. Leur proie avait alors peu de chance de s’en sortir… Aujourd’hui les baleinières ont été restaurées et servent pour des courses entre les différents villages de l’archipel. Chaque île a peint les coques de ses bateaux d’une couleur. Les équipes s’affrontent dans le même esprit de rivalité qu’entretenaient les pêcheurs autrefois !
Il existe encore une vingtaine d’espèces de baleines circulant dans l’archipel. Nous n’en n’avons pas vu à l’approche des îles. Des agences organisent des tours en bateau à moteur pour aller les voir de près.
Pour bien finir la journée, une belle randonnée dans le centre de l’île est possible, classé Réserve naturelle depuis 1972. A court de temps, on est montés en voiture, beuhhh, aller voir de près le fameux Pico Alto, qui atteint à son sommet 2351 m. Une fois la couche de brume dépassée, plein soleil sur Pico, impressionnant cratère de 700 m de diamètre et de 30 m de profondeur… Vaut mieux pas le réveiller !
Et je confirme qu’à partir de 1500 m, ça caille !