Gibraltar, Royaume-Uni – Visite (25-26 juillet)


Belle navigation, partis tôt de Cadiz pour emprunter le fameux Détroit de Gibraltar. Sur la côte Atlantique Espagnole, puis Méditerranéenne, les éoliennes se comptent par centaines. Il faut dire que le climat est particulièrement sec et désertique. Les Hommes ont renoncé à s’y implanter, à l’exception de quelques rares villages côtiers. Les éoliennes ont donc tout loisir de déployer bruyamment leurs ailes tournoyantes !


Tarifa est une de ces exceptions : la ville espagnole aux petites maisons blanches est située juste à l’entrée du Détroit de Gibraltar. Ce « goulot d’étranglement » entre l’Atlantique et la Méditerranée est souvent assez agité par de forts courants et un vent qui se renforce dans le passage. Il est aussi très fréquenté par les cargos qui défilent les uns derrière les autres dans des rails. La zone de navigation est cependant assez large pour que les voiliers fassent route à l’écart des bateaux de commerce, proche des côtes.
Le Détroit de Gibraltar



A gauche l’Espagne, à droite le Maroc !



A notre droite, le Maroc, où on aperçoit également des éoliennes !








Dans le Détroit de Gibraltar, poussée par le bon vent d’Ouest qui va bien et des courants favorables, Emilie file à 8 nœuds de vitesse ! Il existe en effet un courant dominant d’Atlantique qui va d’Ouest en Est. Il alimente la mer Méditerranée, qui sous l’effet de fortes chaleurs, s’évapore. Dans l’autre sens, pour rejoindre l’Océan, les voiliers attendent des courants « inverses » secondaires, issus des marées de l’Atlantique.


Mouillage possible, et bon à savoir : la petite marina côté espagnol est moins chère que celle des Anglais (mais du coup un peu plus excentrée)

Alors, on la visite cette enclave anglaise ? L’ambiance est très « british » : de nombreux touristes Anglais, peu dépaysés par des rues bien proprettes, cabines téléphoniques, poubelles royales, et shopping chez Marks and Spencer, BHS ou Dorothy Perkins ! Les marchandises sont détaxées, mais comme à la base, les produits Anglais sont chers et que la livre sterling tient le choc face à l’Euro… peu d’intérêt pour nous franchouillards !






Petite anecdote : cherchez l’erreur ! Les voitures roulent… à droite… sûrement le seul endroit au monde où les Anglais font comme tout le monde ! Petite différence qui peut s’avérer très dangereuse pour des touristes qui se sentent comme chez eux…

Palmiers et influence andalouse sur l’habitat ajoutent une touche d’exotisme






Une des attractivités de Gibraltar, c’est son Rocher ! Les courageux peuvent « à la fraîche » grimper à pied. Nous, nous avons pris le téléphérique à l’aller et sommes redescendus en sollicitant nos gambettes. Là-haut, belle vue sur le Détroit et la ville que nous découvrons dense et enclavée entre le Rocher, la mer et la frontière espagnole, c’est un peu étouffant…





Là-haut toujours, on est impatients de rencontrer les habitants du Rocher : les macaques ! D’ailleurs Nicolas trépigne tellement que Séverine doit « faire le singe » pour le faire patienter… puis, aux anges, Nico découvre son nouvel ami… et arrive The Rencontre : admirez plutôt ce moment d’émotion…




Sév le macaque, puis The Rencontre


















Les enfants, les petits singes jouent entre eux et se déplacent avec beaucoup d’agilité en équilibre sur des rambardes protégeant du vide, on a peur pour eux ! Ils se nourrissent de pelures de légumes, menu très bio ! Après le repas, la toilette, ils se débarrassent mutuellement de saletés, puces ou autre habitant indésirable… pratique, n’est-ce pas ?!












La redescente à pied est très sympa. Puis, bye bye Gibraltar et en route vers le Maroc… en face ! Travers au vent, Emilie zigzague entre les cargos défilant dans les rails que nous traversons… avec prudence !