Les Bermudes (14-18 juin 2008)

Un peu d´histoire... L'archipel des Bermudes doit son nom au navigateur espagnol Juan Bermudez qui le découvrit en 1503. Des Anglais y établirent des bases dès 1609 à la suite d'un naufrage et fondèrent la première capitale Saint-George’s. Les premiers esclaves furent emmenés d'Afrique en 1616 et la colonisation anglaise officialisée en 1684. L'archipel est devenu britannique en 1707 et reste aujourd’hui un territoire d'outre-mer autonome du Royaume-Uni.

Drapeau des Bermudes = Drapeau anglais et dans le coin droit figure le blason du pays, à savoir un lion tenant un bouclier où est représentée l'épave du Sea Venture, bateau des premiers arrivants sur l'archipel en 1609.


Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Bermudes devinrent une importante base militaire du fait de leur position dans l'océan Atlantique. En 1941, les États-Unis passèrent un accord avec le Royaume-Uni. En échange de la cession de destroyers américains, les Britanniques concédaient aux Américains, pour une durée de 99 ans, un terrain dans le but d'y établir des bases militaires aériennes et navales. À partir du 1er septembre 1995, les deux bases américaines cessèrent de fonctionner ainsi que les bases britannique et canadienne.


L’économie du pays était jadis fondée sur les exportations agricoles, vers les Etats-Unis. Au XXème siècle, les Bermudes développent le commerce international et le tourisme, une destination devenue très à la mode pour les riches touristes britanniques, américains et canadiens. Les Bermudes sont aussi un paradis fiscal. Des millionnaires américains sont des résidents bermudians. L’archipel est connue dans le monde de la finance pour leur système concernant les société d'assurance et de captive de réassurance.


Quelques chiffres qui feraient rêver n’importe quel Chef d’Etat : 5% de taux de chômage, un PIB / habitant le plus élevé de la planète (69 900 $ !) et 3% de croissance par an. Et au fait qui est cet heureux Chef d’Etat ? Elisabeth II d’Angleterre ! Puis, un gouverneur et un 1er ministre gèrent les affaires du pays : respectivement Sir John Vereker et Ewart Brown.

Un peu de géographie… Les Bermudes sont un archipel d'Amérique du Nord : ils se composent de 123 petites îles de corail, dont les 4 principales sont reliées par des ponts, c’est assez original à voir ! Malgré cela et chacune des îles étant relativement petite, la densité de population est très élevée : 65 773 habitants se répartissent sur 53 Km², ce qui donne une densité de 1 234 hab./km². En effet, il semble que la moindre parcelle de terre ait déjà été exploitée et qu’il n’y ait plus beaucoup de place pour quelques constructions neuves...



Avant de partir pour la visite de l’île, une petite devinette : d’où vient le mot « bermuda » ? Les enfants, le saviez-vous ? Le mot bermuda est dérivé du nom des Bermudes où les policiers britanniques portaient ce short qui descendait jusqu'aux genoux. Aujourd’hui, le bermuda reste l’uniforme pour certains employés, complété de grandes chaussettes qui montent jusqu’au genoux, comme les footballeurs !


Nous avons découvert l’île… en scooter, prêté généreusement pour la journée, par un bateau voisin, John et Kate. C’est en effet l’idéal pour visiter l’archipel et le mode de transport n°1 ! Attention, on roule à gauche !


Aux Bermudes, c’est bien sûr casque obligatoire et arrêt sur des parkings spécial scooters





Il est très agréable de sillonner sur de petites routes tracées sur des bras de terre étroits et des ponts qui les relient. La mer est souvent présente aussi bien à sa droite qu’à sa gauche !








On est éblouis par les paysages côtiers qui alternent plages de sable fin et petites criques rocheuses… on est obligés de s’arrêter tous les 100 mètres pour prendre des photos !







Impossible de louper la baignade de la journée : de vastes plages ventées nous accueillent, l’eau turquoise scintille, le sable est de tout confort et d’un blanc parfait. On y trouve cependant très peu de coquillages ?!

Alain semble particulièrement apprécier sa baignade !







Sur la route, on peut aussi admirer les maisons colorées aux toits blancs et plissés : ce sont des récupérateurs d’eau ! La pluie ruisselle dans la gouttière puis glisse dans un tuyau vertical qui rejoint un réservoir situé en sous-sol. Esthétique et sioux, non ?!


Et on serait heureux d’être invités dans certaines de ces propriétés !












On peut visiter la capitale, Hamilton (où habitent Cécile et sa famille !), jolie ville où il fait sûrement bon vivre et où de sacrés paquebots débarquent leur flot de touristes.




Il y a une tradition de voile mais aussi beaucoup de bateaux à moteur, sans doute plus manœuvrables au milieu des bancs de corail et pour accéder aux charmantes petites criques…



Bref, l’archipel est très anglais : aucun papier par terre à signaler, jolies maisons proprettes et jardinets bien entretenus, autochtones très polis et très disciplinés… peu de place pour la fantaisie ! Vous pouvez laisser votre bateau ouvert, votre scooter non cadenassé, ou vous pouvez circuler votre sac à main, posé sur votre porte-bagage arrière, il ne vous arrivera… rien ! Partout, on voit des panneaux « no… » : « no entry », « no parking » ou encore « no loitering » (“ne pas traîner ici” !).

Après notre séjour au Venezuela, on a bien apprécié de pouvoir circuler la nuit sans méfiance, et après celui de Cuba, de ne voir apparemment que des « riches » dans des voitures neuves ! Très agréable séjour donc, mais un peu court… la vie sur place est très chère. La monnaie locale est le Dollar des Bermudes, équivalent au Dollar américain… malgré un taux de change favorable, tout nous semble « hors-de-prix » !

Je vais te remettre de l’ordre dans tout cela !



Nous avons fait escale à Saint-Georges (ci-dessous, les restes d’une cathédrale, son golf… et sa mairie !). Le mouillage est vaste et agréable dans sa grande baie. Nous avons choisi de conduire Emilie dans la seule petite marina de la ville (5 places !), car quelques séances de bricolages étaient encore nécessaires : démontage des winchs (qui nous permettent de border efficacement les voiles) et reproduction d’une pièce en bois du régulateur d’allure qui s’est cassée en route… La maison voisine de la marina a très généreusement proposé à Alain et Nicolas de venir profiter de leur matériel de bricolage : perceuse à colonne, scie à rubans, tour, etc. Séverine rencontrait de son côté en ville Carol et John, un couple de retraités très sympathique, qui l’ont invité à venir prendre un café. On a été épatés de cet accueil !





Ambiance très sympa aussi dans la marina : l’équipage du gros bateau à moteur de luxe nous a conviés à un barbecue dès le soir de notre arrivée et nous a permis de visiter cet hôtel 5 étoiles flottant. Il appartient à un millionnaire américain qui produit des films à Hollywood. L’équipage australien (une dizaine de personnes !) le convoie jusqu’en Espagne où son propriétaire souhaite prochainement naviguer. La visite fût très impressionnante…

















Invitation à un barbecue par un équipage australien, prêt du scooter le lendemain par nos voisins américains, quel accueil !