En bonus, un poème vénézuélien !

Les enfants, à vous de jouer !


« Orénoque, Orénoque, laisse-moi sur tes rives, en cette heure sans heure :
laisse-moi comme aller nu, entrer dans les ténèbres baptismales.
Orénoque à l’eau écarlate, laisse-moi enfoncer les mains qui reviennent
à ta maternité, à ton cours
fleuve des races, fleuve des racines, ton large bruit, ta lame sauvage
vient d’où je viens, des pauvres et fières solitudes, d’un secret
comme un sang, d’une silencieuse mère d’argile. »

Pablo Neruda, Chant général