Assez rapidement, nous arrivons sous une pluie battante à Lyon. A son entrée sud, nous quittons le Rhône pour emprunter la Saône. Nous avons rendez-vous une petite semaine plus tard avec Hugo et Paul pour des vacances de la Toussaint à bord d’Emilie et sur les canaux. Nous nous dépêchons donc de remonter la Saône et n’aurons donc malheureusement pas l’occasion d’accueillir à bord la famille de Nicolas. Nous aurons cependant la chouette visite de ses parents, Alain et Ginette, le temps d’une soirée à Macon.
Nous avons trouvé la Saône plus sauvage que le Rhône, beaux paysages et faune très diverse. Légèrement en crue, nous étions contre le courant et devions slalomer entre les troncs d’arbres drainés par le fleuve. On n’ose imaginer les conditions de navigation lors des fortes précipitations du mois de novembre dans la région.
On était bien contents d’arriver à l’entrée des canaux, plus calmes, et d’être juste à l’heure à notre rendez-vous à Saint-Jean-de-Losne. Petite ville paisible, c’est le « port d’attache » de nombreuses compagnies de location de pénichettes et un nœud de communication fluvial : le Canal de Bourgogne prend sa source à l’entrée de la ville. « L’embouchure » du Canal Marne-Bourgogne est à une trentaine de kilomètres plus loin.
C’est cette direction que nous prendrons, aidés de Hugo le filleul de Séverine et Paul son neveu, venus nous rejoindre à bord. Nos apprentis-mariniers furent plus que doués et persévérants, malgré la 1ère vague de froid de l’hiver, arrivée précocement fin octobre. Hugo aime particulièrement barrer et Paul a accompagné Séverine à vélo sur les chemins de halage, en parcourant près de 15 kms le 1er jour ! Tous deux ont permis le passage d’Emilie dans une cascade d’écluses, sans encombre, grâce à un parfait lancé des amarres et un maniement précis de la perche pour maintenir le bateau droit.
Paul et Hugo ont été très courageux de supporter cette vie très spartiate à bord et très fraîche la nuit. En effet, sur les canaux, avec 1m80 de tirant d’eau, on ne peut espérer avoir assez de profondeur d’eau pour s’arrêter dans les haltes nautiques, équipées d’eau et d’électricité. On a donc très souvent fait escale sous d’anciens silos à grains ou à couple d’une péniche de commerce ! En dernier ressort, comme à Langres où les enfants avaient un train à prendre, on s’est approché au ralenti et au plus près du bord. Emilie est restée scotchée à 1m du rivage dans la vase… puis Séverine a fait le saut de l’ange pour accrocher les amarres à terre et mettre en place une planche de débarquement des passagers !
Coup de cœur pour les habitants de la Haute-Marne : ils sont d’une grande gentillesse… la preuve, les quelques heures passées dans un bistrot de campagne à la fin d’un après-midi où le thermomètre fleuretait avec les 0 degrés. Les habitués du café, très accueillants, venaient nous saluer et discuter avec nous. Puis, il y eut grand débat de savoir comment nous amener l’électricité pour que nous puissions brancher notre petit chauffage portatif. Sans solution, l’un d’eux nous a même proposé de nous prêter son appartement pour la nuit ! Après de bonnes boissons chaudes, fléchettes, babyfoot et jeux de cartes, nous sommes finalement partis retrouver Emilie.
Paul, toujours fidèle au poste !
Séverine se retrouve parfois accompagnée... d'autres cyslistes !
Bien sympa aussi, la visite des amis sur notre parcours : Vivette et Bertrand, rencontrés au Vénézuela et de passage en France. Leur beau bateau Altaïr est en vente, il est en acier et est très costaud ! Pour naviguer dans les îles, Vivette et Bertrand troquent leur bateau de voyage contre un tout aussi superbe catamaran. Venez visiter Altaïr à l’adresse suivante : http://voiliertdmavendre.over-blog.com/m
Un peu plus loin, à Saint-Dizié, Gilles et Alice ont eu le courage de venir avec leur petit et mignon Baptiste de 15 jours passer une soirée non chauffée en notre compagnie.
A Vitry-le-François, on rencontre le seul employé très antipathique de la VNF, un jeune c’est dommage… et on bifurque vers le Canal latéral à la Marne. On a changé de département, et dans la belle région viticole de la Marne, on retrouve Patrice, Hélène, Timothée et Solenn.
Le 3 mâts goëlette La Boudeuse revient d'un tour du monde, à la rencontre des "peuples de l'eau" (visite gratuite et intéressante... s'inscrire sur leur site !)
Prêts pour une petit virée très "frisquet" sur la Seine ?!
Après cette chouette pause animée à Paris, nous reprenons notre route sous le soleil... pour admirer la capitale, "vue de la Seine".
La goélette polaire Tara est à Paris (Visite possible, ainsi que le récit de l’expédition de JL Etienne dans l’Océan Arctique)
Du plateau de Langres, nous voici repartis Sév seule sur son vélo et Nico seul à bord ! Après Langres, nous découvrons ces amusantes écluses mécaniques, un peu les dernières rescapées du tout automatique… C’est fun et à la longue un peu sportif d’aider l’éclusier à tourner les manivelles pour ouvrir les portes ou les vannes. Les éclusières (que des femmes… courageuses !) nous suivent en voiture et apprécient notre petit coup de main ! L’une d’entre elles a proposé à Séverine de la faire embaucher !
Séverine se retrouve parfois accompagnée... d'autres cyslistes !
Saluons d’ailleurs la courtoisie des agents des Voies Navigables de France, souvent très arrangeants et agréables. Notre tirant d’eau ne nous permettant pas de nous arrêter facilement, à l’heure du déjeuner où les écluses sont fermées, ils nous laissaient stationner dans une écluse vide ou nous donnaient une télécommande pour passez seuls les écluses automatiques.
Bien sympa aussi, la visite des amis sur notre parcours : Vivette et Bertrand, rencontrés au Vénézuela et de passage en France. Leur beau bateau Altaïr est en vente, il est en acier et est très costaud ! Pour naviguer dans les îles, Vivette et Bertrand troquent leur bateau de voyage contre un tout aussi superbe catamaran. Venez visiter Altaïr à l’adresse suivante : http://voiliertdmavendre.over-blog.com/m
Un peu plus loin, à Saint-Dizié, Gilles et Alice ont eu le courage de venir avec leur petit et mignon Baptiste de 15 jours passer une soirée non chauffée en notre compagnie.
A Vitry-le-François, on rencontre le seul employé très antipathique de la VNF, un jeune c’est dommage… et on bifurque vers le Canal latéral à la Marne. On a changé de département, et dans la belle région viticole de la Marne, on retrouve Patrice, Hélène, Timothée et Solenn.
Les oiseaux migrateurs dansent dans le ciel
C’est à Epernay que l’on rejoint la Marne et à Charenton que l’on retrouve la Seine. On a la chance de trouver une place en plein centre de Paris, au Port de l’Arsenal à Bastille. Famille et amis viennent nous rendre visite…
Le périph' !
Le périph' !
Un savré trafic sur la Seine... particulièrement agitée !
Le 3 mâts goëlette La Boudeuse revient d'un tour du monde, à la rencontre des "peuples de l'eau" (visite gratuite et intéressante... s'inscrire sur leur site !)
Au Port de l'Arsenal, on y est !
Matthieu et Quentin semblent déjà très motivés pour apprendre la vie de marin, papa et maman, qu’en est-ce qu’on part ?!
Prêts pour une petit virée très "frisquet" sur la Seine ?!
L’association des plaisanciers du port est très active… et nous participons à une activité très attrayante : les vendanges ! Pas de vigne à signaler Place de la Bastille mais cette journée très spéciale a consisté à mettre en bouteilles près de 2 000 litres de Saint-Emilion déclassé. L’ambiance était très bonne et encore meilleure l’après-midi après un barbecue bien arrosé !
Après cette chouette pause animée à Paris, nous reprenons notre route sous le soleil... pour admirer la capitale, "vue de la Seine".
La goélette polaire Tara est à Paris (Visite possible, ainsi que le récit de l’expédition de JL Etienne dans l’Océan Arctique)
Et en région parisienne, certains habitent sur de sacré péniches !
Deux jours et deux nuits dans le froid seront nécessaires pour rejoindre Rouen. En route, nous nous arrêtons à Conflans-Sainte-Honorine devant la péniche-chapelle du Père Arthur, Aumônier national des Mariniers. Le bateau « Je Sers » recueille et aide les bateliers en difficulté, mais aussi des exclus et des sans-papiers. A voir aussi en centre-ville, le très intéressant musée de la batellerie.
Le lendemain, aux Andelys, on s’amarre à couple d’une péniche de commerce très accueillante. Deux frères vivent à bord (ainsi qu'une peuplade de chiens !) et exercent leur métier depuis plus de 30 ans. Les mariniers français semblent eux aussi confrontés à une situation économique tendue, ils ne sont pas très positifs pour l’avenir de leur métier. Ils transportent sable, blé ou graines.
Emilie se sent un peu petite... le lendemain matin, un brouillard à couper au couteau retarde notre départ de quelques heures...
A Rouen, nous faisons escale dans une halte nautique du centre-ville très bien située, et dont le responsable, Francis est très sympa. On y retrouve Bénédicte & Pascal et les petits neveux Paul, Thibault, Juliette et Arthur, ainsi que les amis Gersende & Renaud et leurs petiots.
Falaises de craie et joli habitat normand
Entre Rouen et Tancarville, ça caille un maximum, le pont est gelé le matin et dans les chaussures, les engelures font une drôle de fête à Séverine. La navigation est très agitée car nous croisons des cargos venus de la mer et qui remontent jusque Rouen, où les ponts sont suffisamment hauts ! Avec un coefficient de marée assez élevé, le courant est fort et change de sens toutes les 6 heures… Nous sommes donc dans l’obligation de nous arrêter à Duclair pour attendre la renverse dans la journée et Caudebec-en-Caux pour la nuit. Amarrés à un ponton pour bateau de passagers, nuit blanche assurée, secoués comme un prunier au passage des cargos tout au long de la nuit. Malgré nos craintes, les taquets et nombreux cordages ont bien maintenu Emilie à quai… et beaucoup grincé !
Deux jours et deux nuits dans le froid seront nécessaires pour rejoindre Rouen. En route, nous nous arrêtons à Conflans-Sainte-Honorine devant la péniche-chapelle du Père Arthur, Aumônier national des Mariniers. Le bateau « Je Sers » recueille et aide les bateliers en difficulté, mais aussi des exclus et des sans-papiers. A voir aussi en centre-ville, le très intéressant musée de la batellerie.
Le lendemain, aux Andelys, on s’amarre à couple d’une péniche de commerce très accueillante. Deux frères vivent à bord (ainsi qu'une peuplade de chiens !) et exercent leur métier depuis plus de 30 ans. Les mariniers français semblent eux aussi confrontés à une situation économique tendue, ils ne sont pas très positifs pour l’avenir de leur métier. Ils transportent sable, blé ou graines.
Emilie se sent un peu petite... le lendemain matin, un brouillard à couper au couteau retarde notre départ de quelques heures...
A Rouen, nous faisons escale dans une halte nautique du centre-ville très bien située, et dont le responsable, Francis est très sympa. On y retrouve Bénédicte & Pascal et les petits neveux Paul, Thibault, Juliette et Arthur, ainsi que les amis Gersende & Renaud et leurs petiots.
Falaises de craie et joli habitat normand
Entre Rouen et Tancarville, ça caille un maximum, le pont est gelé le matin et dans les chaussures, les engelures font une drôle de fête à Séverine. La navigation est très agitée car nous croisons des cargos venus de la mer et qui remontent jusque Rouen, où les ponts sont suffisamment hauts ! Avec un coefficient de marée assez élevé, le courant est fort et change de sens toutes les 6 heures… Nous sommes donc dans l’obligation de nous arrêter à Duclair pour attendre la renverse dans la journée et Caudebec-en-Caux pour la nuit. Amarrés à un ponton pour bateau de passagers, nuit blanche assurée, secoués comme un prunier au passage des cargos tout au long de la nuit. Malgré nos craintes, les taquets et nombreux cordages ont bien maintenu Emilie à quai… et beaucoup grincé !